une soeur qui porte son petit frère

Le Fonds du Bien Commun publie son rapport d’activité pour l’année 2023, qui témoigne de la croissance de son organisation et de son impact.

Créé en 2021, le Fonds du Bien Commun poursuit la mission de répondre aux défis de la société, notamment en matière d’éducation, de solidarités, de culture et de croissance humaine & spirituelle.

Cette mission se déploie par l’investissement dans des entreprises à impact, le soutien d’association ou l’incubation de projets.

Pour chaque projet soutenu, le Fonds du Bien Commun met en œuvre un accompagnement stratégique de long terme . En 2023 :

  • 43 M€ d’engagements
  • 130 projets soutenus et accompagnés

Pour Alban du Rostu, directeur général, « sans la qualité de nos collaborateurs et de nos partenaires, rien n’aurait été possible. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers tous ceux qui ont aidé le Fonds du Bien Commun et qui lui ont fait confiance. Ensemble, continuons à aider ceux qui aident, au bénéfice de la société toute entière ».

Louis Janmot Le Poème de l’âme

L’exposition « Louis Janmot, Le Poème de l’âme », organisée par l’Établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie, en collaboration avec le musée des Beaux-Arts de Lyon, a trouvé son public. Mettant en lumière l’œuvre intégrale de Louis Janmot, un artiste autrefois élève du célèbre Ingres, cette exposition a attiré l’attention du public et des critiques.

La présentation complète du « Poème de l’âme », une œuvre aussi vaste que profonde, était une première. Fruit de quarante-cinq années de dévouement artistique, elle offre une plongée dans le voyage initiatique d’une âme à travers la vie terrestre. Cette composition, à la fois littéraire et picturale, comprend 18 peintures et 16 dessins, accompagnés de 2 817 vers poétiques.

L’exposition a connu un important succès, accueillant 240 928 visiteurs, soit une moyenne de 2 349 personnes par jour. Ce chiffre témoigne de l’intérêt grandissant pour cet artiste méconnu, dont l’œuvre, profondément introspective interpelle. La réception positive de l’exposition par les visiteurs et la presse souligne l’importance de la diversité dans les programmes des musées. En définitive, cette exposition a non seulement rendu hommage à l’œuvre unique de Louis Janmot, mais a également permis d’agrandir le cercle des admirateurs de l’artiste.

Le Fonds du Bien Commun, soutien de l’exposition, est heureux de cet engouement, à la fois un hommage mérité à l’œuvre de Louis Janmot et une remarquable réussite pour le Musée d’Orsay. En effet, cette exposition a non seulement permis de redécouvrir un artiste oublié mais a aussi contribué à enrichir la culture artistique du lien travaillé par l’artiste entre peinture, poésie, et thèmes profonds de l’existence humaine.

La collaboration entre les institutions culturelles a joué un rôle clé dans cette exposition. Les prêts exceptionnels du musée des Beaux-Arts de Lyon ont permis une présentation complète et immersive de l’œuvre. Cette synergie reflète un effort commun pour la valorisation du patrimoine artistique français et la diffusion de la culture.

enfants de l'association Esprit de patronage

Lancé en 2022, l’incubateur Esprit de Patronage s’est imposé comme un acteur national incontournable du paysage éducatif. Il favorise la création de nouveaux patronages en milieu rural comme urbain, propose un accompagnement personnalisé, met à disposition des ressources pratiques et forme les éducateurs. En un an, son équipe a accompagné plus de 127 patronages dans 10 régions.

Les patronages sont des structures associatives ouvertes aux jeunes de tous horizons de 6 à 17 ans. Ils proposent proposant du soutien scolaire, des activités éducatives, sportives et artistiques et des jeux, adaptés à chaque âge.

Largement tombés en désuétude au cours des dernières décennies, ils étaient autrefois la structure privilégiée d’éducation populaire des jeunes Français. Il y a 100 ans, on comptait plus de 15.000 patronages à travers l’hexagone. Aujourd’hui au nombre de 200, ils connaissent une dynamique nouvelle grâce à une demande croissante des familles, un coût très faible (voire la gratuité) d’inscription et la qualité des activités proposés.

Un incubateur pour rendre accessible l’éducation intégrale

Les patronages répondent aux besoins des familles et des enfants, mais aussi des collectivités et de la société tout entière, en termes de lien social, d’occupation du temps extrascolaire, d’aide aux devoirs et de lutte contre le décrochage scolaire, de prévention des difficultés éducatives et de quête de sens.

En un an, l’incubateur Esprit de Patronage s’est imposé comme une référence en matière de démocratisation de l’éducation intégrale : 700 éducateurs formés, 21 patronages créés dans 16 départements, 127 patronages accompagnés dans 10 régions, plus de 8400 heures dédiées à la formation….

Un développement remarqué par la Presse

Le quotidien national La Croix a salué la « dynamique nouvelle » permise par cet incubateur. Pour Amaury Perrin – RCF – « ces tiers-lieux éducatifs pour enfants connaissent un nouvel essor depuis quelques années et attirent toujours plus d’enfants et d’adolescents. Ces centres de loisirs chrétiens sont désormais ouverts à tous et affichent une volonté de s’imposer en alternative solide et sérieuse aux centres classiques. »

Le Fonds du Bien Commun est heureux de soutenir et d’accompagner cette initiative en faveur de la mixité sociale, de l’éducation et de la revitalisation des communautés locales.

Alban du rostu

Alban du Rostu, directeur général du Fonds du Bien Commun, loue les vertus de notre tissu associatif. Dans un contexte de baisse des dons, il est indispensable que le gouvernement mette en place un plan ambitieux pour préserver et développer nos associations, plaide-t-il.

Une grande partie des 100 jours que s’était donnés la première ministre pour conduire le pays vers l’apaisement s’est déjà écoulée, et si les manifestations se font plus clairsemées, les divisions politiques et sociales profondes demeurent. Pourtant, le gouvernement pourrait trouver dans les centaines de milliers d’associations qui irriguent le pays des relais précieux pour tisser le nouveau contrat social promis par le président de la République.

Abstention, défiance, démissions en masse, désaffiliation vis-à-vis des structures qui ont fait la France et la Vᵉ République (État, Église, partis, syndicats, etc.) dessinent pour l’observateur pressé un inquiétant tableau. Qui veut encore s’engager ? Regardant la jeunesse, on s’inquiéterait plus encore. Lors de la dernière élection nationale (législatives 2022) seuls 28 % des moins de 30 ans ont voté. Oui, mais… dans cette tranche d’âge qu’on dit volontiers centrée sur elle-même, 40 % sont bénévoles dans une association. Il suffit de regarder les rangs de la Protection civile, ou les engagements de chefs scouts pour se rendre à l’évidence : l’engagement est une réalité forte et quotidienne.

Paradoxe apparent de notre société divisée, la recherche de sens est devenue omniprésente : au travail, dans la consommation, dans l’éducation, pour l’environnement… partout, on s’interroge et on agit pour donner un sens à nos quotidiens. Et les Français agissent ! Selon un récent rapport de France Générosités, les dons ont augmenté de 10,7 % entre 2021 et 2022. Au-delà de l’argent, 16 millions de bénévoles agissent sur le terrain. Donateurs ou bénévoles, près de la moitié des Français s’engage pour les associations qui agissent sur les causes qui leur tiennent à cœur.

Le gouvernement veut agir pour l’éducation et la santé ? Il veut lutter contre l’exclusion et la pauvreté ? En première ligne des réalités de notre pays, les associations peuvent l’orienter et lui faire toucher une réalité qui, parfois, passe entre les mailles d’une approche purement administrative ou technique. C’est le sens de l’action qu’ont mené cinq associations sous le nom de « maraude des parlementaires » cet hiver. Tous les parlementaires, de toutes étiquettes, ont été invités à partir anonymement à la rencontre des sans-abri. Une soixantaine a relevé le défi et leurs témoignages humbles et nuancés, c’est-à-dire proprement humains, laissent espérer une évolution de la prise en charge des sans-abri dont le nombre a augmenté de 10 % entre 2022 et 2023.

En incluant les associations et leurs bénévoles et donateurs dans la cocréation et la mise en œuvre de ses réformes, le gouvernement s’offrirait une opportunité unique de rassembler les Français autour d’un grand projet commun. »

Alban du Rostu, Directeur général du Fonds du Bien Commun

De plus, les associations sont des laboratoires d’innovation sociale, elles permettent de tester de façon agile et localisée des initiatives qui pourraient ensuite être répliquées par l’État. L’exemple type est celui du partenariat entre Pôle emploi et la Fondation de l’engagement pour tous, qui expérimente localement le fait de confier des missions de bénévolat aux chercheurs d’emploi. Les résultats sont clairs : l’engagement bénévole facilite le retour en activité.

L’exemple de l’association 1001 mots, qui travaille avec les relais PMI et l’ensemble du réseau associatif pour aider les parents à éveiller le langage des enfants de moins de trois ans, est très parlant également : l’objectif est de limiter, avant même la scolarisation, l’écart qui pourrait se creuser entre les enfants. Au lieu de soigner les maux a posteriori, attachons-nous à les prévenir.

En incluant les associations et leurs dizaines de millions de bénévoles et donateurs dans la cocréation et la mise en œuvre de ses réformes, le gouvernement s’offrirait une opportunité unique de rassembler les Français autour d’un grand projet commun. Dans l’immense majorité des cas l’engagement associatif ne repose ni sur l’ambition personnelle, ni sur le goût de l’argent ou la soif de notoriété. Il est l’action de ceux qui croient à un idéal et sont en quête de sens.

Aujourd’hui pourtant le modèle associatif est menacé. Passée la vague de solidarité pour l’Ukraine, comment évolueront les dons en contexte d’inflation ? Près de quatre donneurs sur dix envisagent de moins donner en 2023. Pourtant, nombre de frais des associations évolueront avec l’inflation. L’allongement de la durée de cotisation et le départ plus tardif à la retraite ont inquiété nombre d’acteurs associatifs habitués à compter sur les jeunes retraités pour mener leurs actions.

Un plan ambitieux et transversal pour le soutien et le développement de la vie associative serait pour le gouvernement l’opportunité de soutenir mieux ceux qui agissent au quotidien pour le Bien commun.

Alban du Rostu, Directeur général du Fonds du Bien Commun

Plus profondément, les associations sont limitées dans le déploiement de leur plein potentiel. Dans une économie où se développent par milliers les entreprises « à mission » et les fonds d’investissement « à impact », la distinction stricte entre lucratif et non lucratif pénalise parfois les associations. Plusieurs pistes pourtant pourraient être explorées comme le relèvement du plafond des recettes d’exploitation des organismes à but non lucratif. Combien d’associations limitent-elles aujourd’hui le développement de leurs activités lucratives (par exemple la dispense de formations ou de prestations de conseil) pour ne pas risquer de perdre leur qualification d’intérêt général ?

Les demandes sont nombreuses. Un plan ambitieux et transversal pour le soutien et le développement de la vie associative serait pour le gouvernement l’opportunité de soutenir mieux ceux qui, souvent dans la discrétion et de façon bénévole, agissent au quotidien pour le Bien commun.

Les millions de Français de tous âges, toutes conditions et toutes sensibilités politiques, qui s’engagent dans des associations témoignent du fait que l’engagement continue, en 2023, à être une aspiration soutenue dans notre société qu’on dit en mal de sens. Dans un contexte de vives tensions politiques et sociales, ces associations sont un signe d’espoir et pourraient servir d’inspiration et de relais pour les politiques attachés à l’unité de notre pays.

festival de la joie et du bien commun

Le Festival Joy Connection s’est déroulé à Pornichet le 20 mai 2023. Le Festival a marqué un moment inoubliable dans la promotion de la joie, la culture, et le Bien Commun. L’événement, soutenu par le Fonds du Bien Commun, a attiré des participants de toutes générations grâce à sa programmation musicale dynamique et son engagement profond envers le Bien Commun.

97% des festivaliers estiment que la joie était au rendez-vous et presqu’autant souhaitent revenir l’an prochain !

Festival Joy Connection : Un Mélange de Pop, de Gospel & de Joie

Le Festival Joy Connection c’est d’abord une expérience vibrante qui vise à apporter de la joie à tous les participants. Cette année, le festival a mis en avant un ensemble diversifié de concerts, dont trois de pop et trois de gospel. Les têtes d’affiche Ridsa et Léonie, ont enchanté le public et affirmé la position de l’événement comme un rendez-vous culturel essentiel.

Le festival tire sa source musicale de deux répertoires : la pop avec ses mélodies entraînantes, et le gospel avec ses textes inspirés. Ces deux styles ont créé une ambiance électrisante, où chaque note de musique était une invitation à la joie de vivre.

Un Esprit Familial & musical au service du Bien Commun

Le Festival Joy Connection est plus qu’un festival de musique ; c’est un mouvement dédié à la promotion du Bien Commun. Soutenu par le Fonds du Bien Commun, l’événement est 100% associatif et à but non lucratif. Cette année, le festival a soutenu des associations locales comme les Matelots de la Vie, les Agitateurs de la Culture, Marie Moreau et Saint Vincent de Paul.

Mais au-delà de cet engagement, le Joy Festival est aussi un lieu de rassemblement pour toute la famille. Avec son atmosphère conviviale et bon enfant, le festival est l’occasion pour toutes les générations de se retrouver et de partager ensemble des moments de joie. On a pu y rencontrer des festivaliers de 0 à 80 ans !

Un Souci Écologique au Cœur du Festival

Le Festival Joy Connection a également un fort engagement écologique. En collaborant avec les associations REEVE et Zéro Déchets, le festival a minimisé son empreinte environnementale. L’événement a favorisé la mobilité douce, a limité la production de déchets et a sélectionné des prestataires de restauration engagés à cuisiner des produits locaux et de saison.

En alliant musiques, engagement pour le Bien Commun et écologie, le Festival Joy Connection a réussi à créer un événement incontournable. Vivement la prochaine édition pour continuer à célébrer la joie et la communauté !

élèves de l'association excellence ruralités

Aujourd’hui, neuf départements sur dix où les jeunes ont les plus grandes difficultés de lecture se trouvent en zone rurale

Environ 23% des communes rurales en France n’ont pas d’école primaire, obligeant les élèves à parcourir de longues distances pour se rendre à l’école.
2021 le taux de réussite au baccalauréat toutes filières confondues était de 87,4% au niveau national, tandis qu’il était de 83,2% dans les zones rurales.

Des projets cherchent à combler cette fracture territoriale 

Les écoles Excellence Ruralité

Excellence Ruralité cherche à offrir aux élèves des zones rurales les mêmes chances de réussite que leurs pairs citadins. Ces écoles font le pari de rendre l’excellence accessible à tous. Cela passe par la mise en place d’un cadre à la fois exigeant et stimulant, avec port de l’uniforme, vouvoiement obligatoire, ainsi qu’une limite de 18 enfants par classe. Deux écoles existent dans des aires particulièrement désertifiées sur le plan éducatif, dans l’Aisne et en Charente, et trois autres projets sont à l’étude dans la Creuse, dans l’Orne, et en Isère.

Le projet de la chaîne d’internats Académies Saint Louis

Les Académies Saint-Louis sont un projet qui vise à mettre l’accent sur l’excellence académique et le développement global de leurs élèves. Cette chaîne d’établissements privés accordera non seulement une attention particulière aux domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), mais initiera également les élèves aux arts martiaux, aux sports d’équipe, ou encore à la musique. Des têtes bien faites, dans des corps sains ! Les premiers internats ouvriront leurs portes en septembre 2024, et avec le soutien du Fonds du Bien Commun, l’objectif est d’en avoir un par région d’ici 2028.

L’Education intégrale, accessible à tous, est l’une des priorités du Fonds du Bien Commun

En investissant dans Excellence Ruralité et les Académies Saint-Louis, le Fonds du Bien Commun aide des initiatives qui visent à offrir à tous les élèves, quel que soit leur lieu de résidence, des opportunités éducatives de qualité. Car nous pensons qu’il est possible de contribuer à la construction d’un système éducatif plus juste, où chaque enfant a la possibilité de faire fructifier ses talents !

Un jeune engagé avec l'association A Bras Ouvert pour emmener des personnes handicapées en week-end.

Engagez-vous, qu’ils disaient…

74% des français estiment qu’il est « préférable de s’engager, même si on n’est pas sûr du résultat que l’on va obtenir » (rapport de la Fondation Jean Jaurès, 2021).  La notion même d’«engagement» évoque quelque chose de positif pour 82 % d’entre eux, a fortiori chez les 18-24 ans !

Et pourtant … En creusant un petit peu plus le rapport de la Fondation Jean Jaurès sur l’engagement, on découvre que cette posture sonne parfois un peu creux. D’ailleurs, seuls 11% des Français se déclarent « très engagés » dans les faits.

Une société qui promeut l’absence d’engagement

Ce désinvestissement s’illustre d’abord dans notre vie quotidienne avec des publicitaires qui passent leur temps à nous faire des offres garanties « sans engagement ». Au niveau politique également, on constate deux faits : d’une part, un refus de choisir sur le plan des idées comme le montre le taux problématique d’abstention chez les jeunes ; d’autre part un manque d’engagement sur le terrain, en témoignent les partis politiques qui peinent à recruter au niveau local. Enfin, même dans la sphère privée, notre époque est de plus en plus marquée par l’oxymore du « couple libre », au sein duquel on s’interdit d’exiger de l’autre (mais surtout de soi-même) un engagement durable.

On semble si tétanisé à l’idée de perdre notre liberté qu’on en vient à admirer l’engagement, sans s’engager. Et si l’on renouait durablement avec l’engagement, le vrai, afin de sortir de cette situation paradoxale ? Non pas en publiant des « stories » qui relaient virtuellement nos pseudo-engagements ou ceux des autres, mais bien en se retroussant soi-même les manches pour le bien commun !

Des jeunes s’engagent pour le bien commun avec À Bras Ouvert

L’association À Bras Ouverts – soutenue via un don par le Fonds du Bien Commun – propose, depuis 1986, aux jeunes de s’engager pour les autres ! Le temps de week-ends ou de courts séjours, des accompagnateurs de 18 à 35 ans s’occupent des handicapés. Une façon pour tous les concernés de porter un message d’amour et d’espérance, de s’ouvrir à la différence et de changer le regard de toute la société sur les personnes porteuses d’un handicap.

Avec 30 groupes répartis à travers 12 villes de France, la distance peut difficilement être une excuse. Chaque groupe contient 20 à 40 jeunes handicapés et une cinquantaine d’accompagnateurs. De plus, aucune formation n’est demandée pour devenir accompagnateur : il est donc particulièrement simple de tester un week-end ou un séjour.

De juillet 2021 à juillet 2022, 733 jeunes ont participé à au moins 1 weekend, ainsi que 1 209 bénévoles.

Et pourquoi pas vous ?

Redécouvrons que l’engagement n’est pas la fin mais bien la condition de la liberté avec un grand « L » !

P. Valentin – 26 avril 2023, pour le Fonds du Bien Commun

applaudissements à la maraude des parlementaires

À l’initiative du Fonds du bien commun, une cinquantaine de députés et sénateurs se sont inscrits à « La Maraude des Parlementaires » à la rencontre des sans-abri. Objectif : leur permettre de comprendre la réalité de la grande exclusion. Mercredi 29 mars, ils se retrouvent pour échanger avec les associations qui les ont reçus.

Un député et le Fonds du Bien Commun à l’origine de ce projet

Ce soir-là, comme tous les soirs de l’année, les maraudeurs bénévoles de l’Ordre de Malte chargent le camion. Loys de Pampelonne, le chef d’équipe, donne ses derniers conseils. « Essayez de toujours proposer le choix à la personne et n’oubliez pas que, même s’ils vivent dans la rue, on s’invite chez eux, donc on reste très respectueux et on ne réveille pas ceux qui dorment. » Fanta écoute avec attention. Car, à la différence des autres bénévoles du jour, c’est sa première maraude avec l’Ordre de Malte. Fanta Berete, 47 ans, est devenue députée Renaissance il y a huit mois, à la suite de l’entrée au gouvernement d’Olivia Grégoire, dont elle était suppléante. Comme l’ensemble des députés et sénateurs, elle a reçu fin 2022 une invitation du Fonds du Bien Commun à participer à « La Maraude des Parlementaires». « L’initiative est née d’un déjeuner il y a quelques mois entre Alban du Rostu, le directeur du Fonds du Bien Commun, qui finance des projets sociaux à fort potentiel, et le député (Renaissance) Denis Masséglia, qui lui a expliqué n’avoir jamais fait de maraude, explique Claire Duizabo, coordinatrice du projet. L’idée a alors germé : pour reconnecter les décideurs publics à la réalité de la grande exclusion, l’idéal serait de leur permettre de se glisser, de façon anonyme, dans la peau d’un maraudeur. Nous nous sommes alors rapprochés de quatre associations, l’Ordre de Malte, Aux captifs la libération, Entourage et la Protection Civile, qui étaient d’accord pour les accueillir. »

Une initiative très bien accueillie par les élus

Au total, 56 députés et sénateurs, de tous bords politiques, hormis LFI « qui nous a indiqué faire déjà des maraudes », précise Claire Duizabo, se sont inscrits. Vingt-neuf ont déjà réalisé leur maraude. Tous se sont engagés à ne pas communiquer sur leur participation en amont d’une rencontre avec les associations, programmée le 29 mars. Pour beaucoup de parlementaires, cette maraude était une première. Pas
pour Fanta Berete, qui en avait déjà fait une avec une amie et a aussi participé à une Nuit de la solidarité
pour décompter les sans-abri. Mais, estime cette élue, classée à l’aile gauche de la majorité, « j’aurais dû le refaire plus récemment, car je suis à la commission des affaires sociales et je me considère comme une députée de terrain. Et ce n’est pas pareil de lire les choses dans la presse et de voir la réalité sous ses yeux». « Hormis la très grande compétence des bénévoles, ce qui m’a étonnée, c’est que malgré tout l’argent qui a été dépensé pour créer des places supplémentaires, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de gens dans la rue », constate-telle.

Une expérience terrain marquée par des rencontres fortes

Effectivement, ce soir là, en trois heures, la maraude a croisé 23 personnes. Dont, sous le métro aérien, une famille avec plusieurs enfants, dont un bébé. Pantalon, blouson, chaussures, duvet, nourriture, café… Ils avaient besoin de tout. D’autres, comme ce jeune homme prostré, assis contre un mur, ont refusé toute aide. La plupart étaient preneurs de boissons chaudes. Et de compagnie. Avec Patrick, couché sur un carton sous un abribus, Fanta a pu discuter longuement. Du 115, qui ne répond jamais mais qui cette fois lui a proposé un hébergement d’une seule nuit, qu’il n’est pas sûr d’accepter. Des vols qui l’ont dépouillé de ses papiers, de trois paires de lunettes et de sa « carte de Sécu » qu’il faudra faire refaire. Patrick est diabétique et, visiblement, le sang ne circule pas bien dans ses pieds et ses mains. Quand Fanta lui applique de la crème hydratante sur les doigts, Patrick essuie un oeil du revers de la main. La douleur, peut-être.

« C’était une expérience riche en émotions, confirme Fanta Berete. Mais il faut aussi que j’en fasse quelque chose en tant qu’élue. Je pense que je vais poser une question écrite au gouvernement sur le bilan des actions déployées. Ce n’est pas normal que, quand on appelle le 115, les gens n’aient pas de réponse, y compris les bénévoles. »

Le Fonds du Bien Commun veut proposer aux élus d’autres expériences sur le terrain

Le Fonds du bien commun réfléchit également déjà à la suite. « On envisage d’élargir à d’autres types
d’actions, reprend Claire Duizabo. Peut-être en proposant des visites dans des centres d’hébergement ou des distributions alimentaires. On pourrait aussi inviter d’autres décideurs, des maires, des ministres et peut-être aussi des chefs d’entreprise. »

Nathalie Birchem pour La Croix – 29 mars 2023

photo de pierre edouard stérin

Le milliardaire français entend faire une série de dons en 2024, lorsqu’il aura 50 ans.

A la tête d’Otium Capital, une société de capital-investissement qui gère 1,2 milliard d’euros, le Français Pierre-Édouard Stérin a annoncé faire don de sa fortune. Fin février 2023, il expliquait au Figaro que sa société enregistrait un taux de retour sur investissement de 25% par an depuis sept ans. Suffisant pour lui rapporter un milliard d’euros.

Cette fortune ira au Fonds du Bien Commun, structure hybride de la philanthropie française co-fondée par plusieurs entrepreneurs, qui finance d’ores et déjà des dizaines de projets caritatifs en matière d’éducation, de pauvreté, de fragilité, de culture etc.

Parmi eux, l’association À Bras Ouverts, qui organise des week-ends et des courts séjours pour de personnes de 18 à 35 ans porteurs de handicap et leurs accompagnateurs, l’Alliance Siméon, qui regroupe les EHPADs qui apportent un soin intégral à leurs résidents et les maisons Familya, qui accueillent et accompagnent, à chaque étape de leur vie, toutes les personnes qui désirent développer leurs compétences relationnelles « afin de construire, renforcer ou restaurer des liens durables et de qualité avec leur conjoint, leurs enfants et leur entourage ».

Pierre-Édouard Stérin, un entrepreneur dont les sociétés sont plus connues que lui-même

Si Pierre-Édouard Stérin est si peu connu du grand public en France, c’est parce qu’il cultive la discrétion au profit de l’action. Sa destinée est au contraire, de servir les autres et « faire le bien ».Ses sociétés sont en revanches bien connues en France : il est à l’origine de The Fork (anciennement La Fourchette) et des coffrets cadeaux Smartbox.

valorisation du patrimoine culturel

Alors que certains prônent de démolir certains lieux de culte ruraux, la Fondation du Patrimoine, avec le soutien du Fonds du Bien Commun et de mécènes privés, lance le Prix Sésame, afin de valoriser leur usage partagé.

Aujourd’hui, sur les 45.000 édifices religieux que compte la France, combien sont peu ou pas utilisées ? Combien nécessiteraient des travaux d’entretien conséquents que le budget du village où elles se trouvent ne permet pas ou plus de réaliser ? En effet, dans l’Hexagone, la plupart des églises appartiennent aux communes, et ce depuis la loi de 1905. Face à ce constat, certains recommandent de traiter la question au bulldozer. Roselyne Bachelot recommande ainsi de démolir le « patrimoine cultuel du XIXe siècle qui n’a pas grand intérêt ». Selon l’ex ministre de la culture, il va falloir choisir entre les églises que l’on restaure et celles que l’on rase…« Il faudra que les citoyens qui sont intéressés se prennent par la main et décident : cette église on va la sauver. Mais on ne pourra pas demander à l’État. »

Suite à cette déclaration, 131 parlementaires de la droite et du centre ont adressé une lettre ouverte au chef de l’État, appelant à défendre « nos petites églises rurales » qui constituent « l’âme de la France ». « Pour les anciens comme pour les plus jeunes, l’église constitue la mémoire du village, le souvenir de la guerre et des manifestations heureuses », soulignent-ils notamment. (…) « Oui, nos églises ont un passé. Mais nous voulons aussi qu’elles aient un avenir. Or cet avenir est menacé. Il l’est par les bulldozers, il l’est aussi faute de moyens, dans un silence assourdissant.»

Un prix Sésame soutenu par le Fonds du Bien Commun

Mais plus que de raser ou non, la vraie question que pose la restauration de ces lieux de culte, c’est celle de leur usage réel au quotidien. Comme le soulignait un rapport sénatorial sur l’état des églises en France publié en juillet 2022, il faut avant tout « resocialiser » les lieux de culte. Car c’est avant tout quand des églises restent trop longtemps closes qu’elles sont en danger. Espaces de socialisation, chargées de souvenirs de famille, les églises des communes rurales pourraient déjà faire l’objet de chantiers d’insertion ou bénévoles pour leur restauration à moindre coût. Mais en dehors des offices et célébrations, il est tant d’autres occasions pour lesquelles elles pourraient être utilisées au quotidien, afin de leur redonner vie et de, littéralement, remettre l’église au milieu du village. Lieu de rencontre à caractère social autour d’un café, lieu de révision pour les étudiants en examen, AMAP… Les pistes sont nombreuses.

Un prix de 20 000€ pour chacun des 6 lauréats

C’est justement pour cela qu’en novembre dernier, la Fondation du Patrimoine a lancé le Prix Sésame visant à valoriser l’usage partagé des lieux de culte. Un prix initié avec l’aide du du Fonds du Bien Commun et de différents mécènes privés. Pour Alban du Rostu, directeur général du Fonds du Bien Commun espère que ce prix « permettra d’inspirer de nombreux porteurs de projet à innover à leur tour, dans une logique de réseau et de partage, pour que demain, tous les sites religieux de France soient des lieux ouverts, vivants et enracinés dans le cœur des habitants. » Epicerie solidaire, centre d’interprétation du vitrail, bibliothèque où réviser ses examens… Dupliquer les meilleures pratiques déjà existantes à travers les diocèses de France sonne comme une évidence.

Six projets lauréats seront sélectionnés dès avril 2023, chacun recevant une dotation de 20 000 €. Pour concourir et remporter le prix, les projets devront remplir six critères, tels que la compatibilité avec la vocation spirituelle initiale du lieu ou encore le respect de ses qualités patrimoniales. Les candidatures sont à déposer sur le site de la Fondation du Patrimoine, avant examen par un jury. L’annonce des lauréats de la première édition se fera au printemps. Alors, à vos projets pour que revivent les églises des communes rurales !

Paul Malo – 28 Février 2023 – Management Hebdo