Alors que certains prônent de démolir certains lieux de culte ruraux, la Fondation du Patrimoine, avec le soutien du Fonds du Bien Commun et de mécènes privés, lance le Prix Sésame, afin de valoriser leur usage partagé.

Aujourd’hui, sur les 45.000 édifices religieux que compte la France, combien sont peu ou pas utilisées ? Combien nécessiteraient des travaux d’entretien conséquents que le budget du village où elles se trouvent ne permet pas ou plus de réaliser ? En effet, dans l’Hexagone, la plupart des églises appartiennent aux communes, et ce depuis la loi de 1905. Face à ce constat, certains recommandent de traiter la question au bulldozer. Roselyne Bachelot recommande ainsi de démolir le « patrimoine cultuel du XIXe siècle qui n’a pas grand intérêt ». Selon l’ex ministre de la culture, il va falloir choisir entre les églises que l’on restaure et celles que l’on rase…« Il faudra que les citoyens qui sont intéressés se prennent par la main et décident : cette église on va la sauver. Mais on ne pourra pas demander à l’État. »

Suite à cette déclaration, 131 parlementaires de la droite et du centre ont adressé une lettre ouverte au chef de l’État, appelant à défendre « nos petites églises rurales » qui constituent « l’âme de la France ». « Pour les anciens comme pour les plus jeunes, l’église constitue la mémoire du village, le souvenir de la guerre et des manifestations heureuses », soulignent-ils notamment. (…) « Oui, nos églises ont un passé. Mais nous voulons aussi qu’elles aient un avenir. Or cet avenir est menacé. Il l’est par les bulldozers, il l’est aussi faute de moyens, dans un silence assourdissant.»

Un prix Sésame soutenu par le Fonds du Bien Commun

Mais plus que de raser ou non, la vraie question que pose la restauration de ces lieux de culte, c’est celle de leur usage réel au quotidien. Comme le soulignait un rapport sénatorial sur l’état des églises en France publié en juillet 2022, il faut avant tout « resocialiser » les lieux de culte. Car c’est avant tout quand des églises restent trop longtemps closes qu’elles sont en danger. Espaces de socialisation, chargées de souvenirs de famille, les églises des communes rurales pourraient déjà faire l’objet de chantiers d’insertion ou bénévoles pour leur restauration à moindre coût. Mais en dehors des offices et célébrations, il est tant d’autres occasions pour lesquelles elles pourraient être utilisées au quotidien, afin de leur redonner vie et de, littéralement, remettre l’église au milieu du village. Lieu de rencontre à caractère social autour d’un café, lieu de révision pour les étudiants en examen, AMAP… Les pistes sont nombreuses.

Un prix de 20 000€ pour chacun des 6 lauréats

C’est justement pour cela qu’en novembre dernier, la Fondation du Patrimoine a lancé le Prix Sésame visant à valoriser l’usage partagé des lieux de culte. Un prix initié avec l’aide du du Fonds du Bien Commun et de différents mécènes privés. Pour Alban du Rostu, directeur général du Fonds du Bien Commun espère que ce prix « permettra d’inspirer de nombreux porteurs de projet à innover à leur tour, dans une logique de réseau et de partage, pour que demain, tous les sites religieux de France soient des lieux ouverts, vivants et enracinés dans le cœur des habitants. » Epicerie solidaire, centre d’interprétation du vitrail, bibliothèque où réviser ses examens… Dupliquer les meilleures pratiques déjà existantes à travers les diocèses de France sonne comme une évidence.

Six projets lauréats seront sélectionnés dès avril 2023, chacun recevant une dotation de 20 000 €. Pour concourir et remporter le prix, les projets devront remplir six critères, tels que la compatibilité avec la vocation spirituelle initiale du lieu ou encore le respect de ses qualités patrimoniales. Les candidatures sont à déposer sur le site de la Fondation du Patrimoine, avant examen par un jury. L’annonce des lauréats de la première édition se fera au printemps. Alors, à vos projets pour que revivent les églises des communes rurales !

Paul Malo – 28 Février 2023 – Management Hebdo

La société de production du Bien Commun est une initiative portée par le Fonds du Bien commun pour toucher la société française par le biais d’œuvres audiovisuelles, vectrices d’émotions.

Marquer les esprits par l’image

Dans une société dominée par l’image, l’audiovisuel est un vecteur puissant de sensibilisation au Bien Commun. C’est ainsi que le Fonds du Bien Commun a décidé de créer une société de production audiovisuelle pour produire des films, séries et documentaires. 

Le Fonds souhaite produire des œuvres de grande qualité tant sur le fond que la forme, afin de permettre à tous de s’émouvoir, de découvrir mais aussi de s’engager en vue du Bien Commun. Les films du Bien Commun visent à susciter des vocations, et d’initier une nouvelle génération d’acteurs engagés vers une société plus juste, libre et apaisée.

Pour mettre à bien ce projet, la société de production souhaite être utile à plusieurs niveaux. Elle ambitionne non seulement de réaliser les productions audiovisuelles, mais également de les accompagner après leurs sorties en salles. Elle agira également pour proposer ses films à des publics plus spécifiques tels que des associations, écoles, ou encore entreprises, et permettre à ceux-ci de continuer à « vivre » une fois qu’ils ne seront plus à l’affiche des salles de cinéma.

Prochainement au cinéma

Le Fonds du Bien Commun a d’ores et déjà participé à l’accompagnement de plusieurs projets.

Le premier projet est un film co-produit avec la société de production Puy du Fou Films, intitulé « Vaincre ou mourir », qui sortira en salles en décembre 2022. Ce documentaire, d’une très haute qualité cinématographique, avec un casting de premier plan (Hugo Becker, Gilles Cohen, Constance Gay, Grégory Fitoussi, etc.), est sans compromis avec le contexte historique et la profondeur de l’histoire de François Athanase Charette de La Contrie, dit « Charrette », personnage central. 

Le second projet est un film réalisé par la réalisatrice Cheyenne Carron, productrice indépendante, intitulé « Je m’abandonne à toi ». Celui-ci se penche sur la vie d’un aumônier au sein de la Légion Étrangère. En cours de tournage, il sortira en salles dans le courant de l’année 2023.

La structure de la société de production sera créée courant 2023, et dotée de moyens humains et financiers conséquents pour accélérer sa force de frappe.